Repatchit s’inspire de plusieurs traditions américaines :

D’un côté, les techniques traditionnelles du patchwork, et du « quilting » (comme disent les américains): ces traditions du far west, où les femmes pionnières créaient des splendides couvertures pour tenir au chaud leurs familles – avec peu de moyens mais beaucoup d’amour et savoir-faire…

De l’autre côté, la tradition du memory quilt, qui est plus un concept qu’une technique. Le « memory quilt » américain est réinventé par Repatchit comme un concentré de souvenirs et objet de déco contemporain, fabriqué en France de façon artisanale à Saint Leu La Forêt dans un esprit récup’.

Le Memory Quilt, la Couverture-Souvenir 

Le « memory quilt » est une tradition américaine. C’est un plaid. Souvent ce type de plaid porte des motifs et citations illustrant la vie d’une personne. Parfois il est fait à partir de photos.

Pendant que j’habitais au pieds des Rocheuses dans le Colorado, mon intérêt pour le patchwork et le quilting s’est développé. J’ai suivi des cours. J’ai découvert la tradition américaine des « memory quilts » (couverture de souvenir). J’ai notamment été très émue de voir, de mes propres yeux, le « AIDS Memorial Quilt », à Washington DC en 2012. En Europe, peu de personnes connaissent le concept du « memory quilt ». Je crois même être la seule en France à proposer de les créer sur commande !  

Tanja Kiorboe Vanpeene, la créatrice de Repatchit

Chez Repatchit, le memory quilt est un plaid en patchwork hautement personnalisé, puisque fait avec des vêtements ou d’autres textiles qui sont porteurs de souvenirs pour le client.

Tout le monde a quelques habits au fond du placard qu’ils n’utilisent plus. Ils ne veulent pas les donner. Ils ne peuvent pas les vendre. Repatchit propose de donner une nouvelle vie à ces vêtements.

Dans l’atelier, les textiles fournis par le client sont transformés en « memory quilt », un patchwork personnalisé plein de souvenirs. Tout est confectionné par la créatrice après concertation avec le client, donc tout peut être adapté en fonction des envies.

Dans un patchwork personnalisé, c’est très important de pouvoir reconnaître les motifs, textes et détails des vêtements. Chaque création est unique et originale !

Patchwork et Quilting

Le « quilting » est souvent synonyme de quilting classique, une tradition fleurissante aux Etats-Unis. Les quilteurs et quilteuses font de superbes objets (tels que couvre-lits, jetés de table, chemins de table avec sets de table associés, etc.). 

Ils utilisent des tissus en coton adaptés au quilting et ils se basent souvent sur des modèles avec des motifs classiques très codifiés. Ces motifs suivent des règles strictes et ils ont même des noms – log cabin, lone star, flying geese, flower basket, pinwheel, etc, etc.

On trouve énormément de livres avec des instructions et des exemples si l’on souhaite faire des quilts classiques. Un des meilleures livres dans cette catégorie est certainement celui de Harriet Hargrave et Sharyn Craig, « The Art of Classic Quiltmaking ». 

Quilting et matelassage 

En anglais on parle d’un « quilt » plutôt que d’un « plaid« . Le terme est plus précis, car le quilt est forcément « quilté ». Mais qu’est-ce que cela veut dire, « quilté » ?     

Un quilt est fait de trois épaisseurs de tissu, et le terme « quilting » désigne le processus qui consiste à coudre ces trois couches de tissu ensemble – en français on parle de « matelassage« . Un quilt n’est pas forcément fait en patchwork, mais c’est le plus habituel. 

Souvent le matelassage (le « quilting » classique) est très long et nécessite beaucoup de soin et  la couture lui apporte une autre dimension avec des motifs très élaborés : La couture par-dessus les trois couches constitue une décoration supplémentaire. Pour gérer de très grands projets de couvre-lits, les quilteurs et quilteuses américains utilisent souvent une machine à coudre très grande et très spécialisée : un « long-arm » (cela peut se traduire par un « bras-long » en français). 

Les matériaux utilisés

Dans le quilting traditionnel, le patchwork est traditionnellement du coton coloré avec des motifs décoratifs, le milieu du quilt est constitué d’un rembourrage en molleton (dont l’épaisseur varie selon l’objet), et l’arrière est un tissu neutre.

Chez Repatchit, le dessus en patchwork peut être fait de coton, polyester, polaire, jean, soie, … puisque le tissu vient des t-shirts, pyjamas, robes, pantalons et pulls des clients. C’est pour ça que le patchwork personnalisé de chez Repatchit se limite à des carrés et des rectangles. Il n’est pas possible techniquement de suivre les modèles plus élaborés avec ce mélange de tissus d’épaisseurs et d’élasticité très différents.

Pour le rembourrage, Repatchit a choisi le coton de la marque Warm & Natural.

Je fais de l’import directement de l’entreprise américaine Warm Company : C’est dommage de le faire transporter si loin, mais c’est la meilleure qualité que j’ai trouvée, et l’entreprise a des valeurs que j’approuve. 

Tanja Kiorboe Vanpeene, créatrice de Repatchit   

Chez Repatchit, le dos (ou l’arrière des plaids) est en tissu polaire. Le polaire a été choisi parce que c’est doux, chaud, coloré et disponible dans une large gamme de couleurs.

Techniques et outils 

Pour faire du patchwork, il faut des petits bouts de tissu découpés de manière extrêmement précise.

Pour bien gérer le découpage, il faut les outils spécialisés. Dans l’atelier Repatchit on retrouve les outils indispensables : le mat de découpage, un cutter rotatif et une règle transparente.

Chez Repatchit, le tissu utilisé vient souvent d’anciens vêtements. Les vêtements sont lavés puis découpés pour récupérer le tissu réutilisable.

Chaque morceau de tissu est repassé, puis placé sur le mat de découpage. La règle transparente est placée sur le tissu ; cet outil permet de faire une découpe qui montre exactement le motif comme on le souhaite. 

Une fois la règle placée, il faut bien appuyer pour qu’elle ne glisse pas pendant que l’on découpe autour avec le cutter rotatif… 

Et voila, les petits carrés sont découpés, un après l’autre pour préparer l’étape suivante, le design. 

Le Design Du Patchwork Personnalisé

Les carrés de tissu récupérés à partir des vêtements et d’autres textiles sont placés sur une grande table. C’est l’heure du puzzle ! Les carrés de tissu sont déplacés encore et encore pour obtenir un design plaisant.

Souvent, certains motifs ne vont pas bien avec certains autres et il faut chercher et tester pour trouver le design qui met le tout en valeur – par exemple, éviter d’avoir tous les tissus unis de l’un côté et tous les motifs de l’autre ; éviter de placer tous les gros motifs tout près l’un de l’autre, etc. C’est passionnant de voir le design prendre forme !

Piéçage du patchwork personnalisé

Ouhlala, ça veut dire quoi, piéçage ? Vous allez tout comprendre, à vrai dire ce n’est pas compliqué. Après la phase de design, les éléments (les petits carrés de tissu) sont assemblés. En clair, tous les morceaux sont cousus ensemble ; dans le jargon on dit que les éléments sont piécés. C’est donc le piéçage.

Cela se fait avec la machine à coudre – bout par bout, pièce par pièce, les éléments sont cousus ensemble en respectant le design. Le patchwork prend forme ! Souvent il y a des complications, car la matière première n’est pas homogène comme dans un patchwork traditionnel. Le tissu d’un t-shirt se tire facilement et doit être maintenu fermement pour éviter des dérapages, le tissu d’une chemise est fin mais pas souple, le tissu d’un jean est plus épais… Quand un carré de jean et un carré de polaire sont côte-à-côte, il faut convaincre la machine à coudre d’accepter l’épaisseur…